Nous sommes bien loin du film d'Almodovar, croyez bien que j'en suis navrée. Toutefois, la crise nerfs n'est pas loin, mes braves !
Il paraîtrait que durant la grossesse, une femme est plus émotive... Diantre ! Que cela cesse séance tenante ! Je n'en puis plus !
Mes phobies alimentaires me gâchent la vie. Je ne sais pas vous, mais d'un point de vue tout à fait personnel, j'en ai ras la tresse des discours alarmistes du corps médical : ça me scie les nerfs et résultat je ne mange plus rien sans culpabiliser pendant des heures et vérifier que Junior est toujours en vie... dans ces paroles point d'exagération imaginez mes très chers amis mon calvaire quotidien. Je vois la toxoplasmose partout, lave donc tous mes fruits au vinaigre et à l'eau très chaude (ce qui les ramolli considérablement les rendant nettement moins savoureux), ne manipule plus aucune pomme de terre ni carotte, enfile mes gants salvateurs pour la moindre manipulation de viande crue et suis au bord de la crise d'angoisse lorsque je lave mes augustes mains à une source d'eau courante dont je ne connais pas le passif, ah temps béni !
Deuxième facette de mes phobies alimentaires : le diabète ! Eh oui chaque gramme de sucre me regarde avec un air pervers quand les femmes enceintes se "font plaisir". La culpabilité fait tellement partie de mon quotidien qu'exit glaces, tartes, petits gâteaux, biscuits et gaufres : la culpabilité éprouvée après les avoir mangés surpasse de loin le plaisir qu'ils me procurent. Et pourtant, les gaufres au chocolat m'appellent depuis le placard ! Alors que je n'ai même pas encore fait mon hyperglycémie provoquée et que mes analyses sont bonnes, mes chers amis. Car, forcément chaque grain de sucre va provoquer une catastrophe bébétesque, absolument. Je pousse le vice jusqu'à persécuter mes moindres apports en féculents et en fruits mais diable, je ne vais manger que de la viande et finir rudement carencée, si je continue de la sorte ! Vision déformée de la réalité s'il en est !
Et pour couronner le tout, les factures diverses et variées qui tombent du ciel, calculées à partir de bases étranges... Et les problèmes d'argent stressent la future maman incandescente qu'est votre humble Frénégonde. Et comme toute femme stressée je suis un tantinet irritable déclenchant donc des conflits augmentant mon stress, j'ai comme l'impression que cette histoire là est sans fin !
Un peu plus tôt je vous disais que le burn out était plus proche que ce que l'on pouvait croire, cela se vérifie de jour en jour. il me faut donc partir à la recherche d'un quelconque réconfort pour ne pas sombrer dans la folie la plus totale.
Yours, faithfully
Frénégonde