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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 21:26

http://1.bp.blogspot.com/_HSh0msu45U4/SQC6Ntuo4oI/AAAAAAAAA8Q/_WM1VlseVWc/s400/femme%2Benceinte%2Ba%2Bbord.jpgOr donc mes bons amis, avouez que votre douce Frénégonde vous avait manqué ne serait-ce qu'un tout petit peu... Et bien me voici avec toujours moultes inepties dans ma musette et une rancune profonde contre les diktats de la "grossesse béate".

Se cloture donc ici une folle semaine de rendez-vous en tout genre, de bonnes et de moins bonnes nouvelles et de préparatifs éffrénés à l'arrivée de notre cher Adalbert, qui à l'instar du Messie est attendu d'un instant à l'autre.

 

En ce milieu (bien dépassé maintenant) de huitième mois, avait lieu LA désormais sacro-sainte visite à mon Docteur Foufoune préféré, poète et philosophe du XXIème siècle comme on en fera sans doute peu. Voici donc Frénégonde, Gontran et Adalbert à la clinique (parce que, ne faisant rien comme tout le monde nous avons fait l'échographie en cabinet et la consultation en clinique, oui, parfaitement) dans le prochain blockbuster de votre été : "Les aventuriers du Dr.Foufoune perdu". Car lui non plus ne fait rien comme tout le monde, et au lieu d'être au département "consultations gynécologie", nous découvrîmes grâce à la perspicacité de mon bien-aimé que le fieffé frippon était parti planquer son auguste fessier au troisième étage, dans un tout petit bureau, dans un tout petit recoin... Kafkaïen tout cela, bonnes gens, tout simplement Kakaïen.

En bref, huitième mois, une magnifique fiche de liaison d'un rose qui flanquerait la nausée même à Paris Hilton, une demi douzaines d'ordonnances pour une demi douzaines d'examens. Et l'examen à proprement parler. Après m'avoir dit "pesez-vous et je vous rajouterai un kilo" (ce qui lui valu des menaces de représailles d'une violence inouïe), m'avoir dit "combien mesurez-vous?" "Et vous pesez...80kg" (ce qui a valu à votre humble Frénégonde sa toute première alerte à l'infarctus), le Dr Foufoune retrouva quelque peu ses esprits, nota une prise de poids de 10 kg (oui ça fait mal, mais moins que 80kg quand même) me réitéra que j'avais là un fort gros bébé malgré une HGPO normale (Hyper Glycémie Provoquée par voir Orale) et une prise de poids idéale et que... le col avait "bien bougé" que le bébé était bas dans le bassin. Certes, point de quoi être alarmiste, mais quand il a précisé qu'il fallait bien que je le garde jusqu'au 5 août , je me suis prise à penser que sans doute, cela avait bougé plus que je ne voulais bien me l'imaginer. Repos, donc, jusqu'à la date fatidique du 5 août : pas de grands trajets, pas de charges lourdes, siestes conseillées...

 

Pour continuer sur une lancée réjouissante, nous allâmes retrouver Dame L. , qui, reconnaissons-le, fait preuve d'une incroyable résistance à la torture psychologique que lui inflige la Damoiselle de la Pimbêche Musicalité. Le cours du jour : Péridurale, Forceps, Ventouses, Césarienne et "autres faits ignobles et dégoûtants susceptibles de faire de l'accouchement le jour le plus gore euh... le plus beau de votre vie". Malgré une défaillance certaine de mon auguste personne au moment de ragoûtants détails sur la péridurale et la rachianesthésie, il me faut admettre que ce cours fût bien utile, notamment en cas de césarienne, pour savoir à quelle sauce nous serons mangées, ou sera l'homme de notre vie, qu'il sera immédiatement avec son rejeton dans la salle attenante, j'en passe et des meilleures. 

 

Le lendemain, dès potron minet, voici Frénégonde sur le pied de guerre et Gontran fort marri car à peine de retour de sa dure nuit de labeur. Il nous fallait nous rendre au laboratoire afin d'effectuer d'atroces prises de sang, les analyses de mon auguste pipi et un prélèvelement que je laisse à la discrétion des femmes enceintes afin de ne point basculer dans le gore. Après l'effort et moults coups de fils à la clinique, la mutuelle et la mairie... le réconfort, petit déjeuner croissants (on a une HGPO normale ou on ne l'a pas, j'ai donc pris ma revanche, il va falloir que je cesse séance tenante sous peine de prendre 8 kilos le dernier mois) un peu de repos et nous revoilà partis pour un tête à tête avec Dame L. afin de lui exposer mes névroses en tout genre sans déranger un cours de préparation à l'accouchement, les autres futures mamans béates n'ayant point forcément envie que je les pollue avec mon angoisse péridurale et ma névrose des couches bio.

 

En ce jour de grâce mercredi, nous décidâmes de transformer Gontran en victime de la mode lunetière (Diantre ! Cela existe-t-il?) et c'est bien là que je me suis aperçue qu'en effet, j'avais besoin de repos. 1h chez l'opticien et 2 jardineries plus tard, j'étais tout bonnement éreintée et complètement déprimée d'avoir pu contempler à loisir mon énormissime bedaine dans les gigantesques miroirs de ce vil mécrant d'opticien. Comble de la joie, sur le retour, il a fallu que je passe chez l'apothicaire commander l'article ultra glamour indispensable à tout séjour à la maternité, les slips jetables, autrement dit les couches pour Maman. J'en profitais, le soir pour dévaliser un site bio pour bébé,afin d'acheter des couches et des soins pour le change de "mon bébé qu'il va être tout confortable et pas agressé avec des produits bios", mais nous reviendrons sur ma transformation en bobo bio dans un article ultérieur et très prochain, si vous le voulez bien. 

 

Jeudi fut une journée fort improductive pour moi. Laissant Adalbert grandir tranquillement dans mon abdomen difforme, je passai la journée affalée dans le canapé en laissant mon cher et tendre briquer la cuisine (qui luit plus que jamais) et ce, dans la plus grande ingratitude. Chienne de vie. 

 

Cette auguste journée qui est celle-ci voyait arriver mon rendez-vous chez l'anesthésiste. Et toujours pas les résultats de mon bilan sanguin, que je devais apporter audit rendez-vous. Bigre ! Cela n'augurait rien de bon. Me voici donc au téléphone dès l'aube (qui se situe aux environs de 8h30 dans la vie de femme enceinte qu'est celle de Dame Frénégonde) afin de pleurer à chaudes larmes auprès du laboratoire pour obtenir les précieuses données sur mes différents fluides corporels (toujours plus loin dans le glamour !). Hosannah mes frères, deux heures plus tard, la sentence est tombée : point de glucose dans mon auguste pipi ni de protéines (peut-être est-ce dû au fait que je bois 4L par jour et que mon auguste pipi en question était plus dilué que le précédent, bref les résultats sont là) mais un streptocoque B qui a décidé de me faire un remake de "la Guerre des Mondes". Allez savoir pourquoi, je m'y attendais fortement, cela donc ne surpris point l'incandescente et présciente Frénégonde qui tâcha de ne point paniquer (mais demanda quand même confirmation à Dame L sur le traitement) . A peine les résultats édités et Gontran éveillé, direction la consultation d'anesthésiologie, dans les sous sols de la clinique. Incandescent quand on pense qu'on parle anesthésie dans une cave... En bref, nous mîmes plus de temps à descendre au sous-sol que nous en passâmes dans le cabinet de l'anesthésiste, au demeurant charmant. 5 minutes et 28 euros dans le portefeuille en moins plus tard, nous voilà dehors, à maudire le sens de l'humour approximatif du praticien qui conclut la consultation par un "bon ben y a plus qu'à" (sic) auquel Frénégonde retorqua un "c'est vous qui le dites" cinglant parce qu'après tout, ce n'est point ce vil sacripant qui va souffrir pour mettre au monde un enfant ! 

 

Riche en émotions, en rebondissements et en déplacements en tout genre, cette semaine prît fin ou presque avec un cours d'accouchement sur "le retour à la maison" ou, de toute évidence , Frénégonde apprît que sa métamorphose en "Maman bobo bio" était achevée : couches bio, produits bios écolos sans parabens ni conservateurs ni rien du tout dedans, consommation de cérales complètes bios, à part la sage femme qui doit être encore un peu plus bio que moi, j'ai eu l'impression de parler chinois à l'évocation des couches jetables bios, de la possibilité de langer choubisou bébé aux couches lavables et de la gamme de produits pour le change utilisés.

 

Ah le huitième mois et son lot de joyeusetés ! Car courir de partout, c'est fort plaisant et distrayant mais avec un sacrum qui s'ouvre, des douleurs dans les jambes, un dos en compote et des nuits de sommeil plus qu'hypothétiques, avouez que c'est nettement moins enthousiasmant. Ajoutez à ça un charmant bambin qui appuie fortement sur la vessie maternelle (et donc sur le col, beware !) et un ventre beaucoup trop proéminent pour supporter les trajets en voiture (c'est un peu comme si on venait d'ingurgiter 5 Litres d'eau d'un coup pour vous faire une idée), vivement que cela cesse, heureusement, je m'accorde désormais quelques menus plaisirs pour le bien de ma santé mentale. 

 

Je m'en vais donc boire mon lait chaud au sirop d'érable devant un programme ultra décérébrant... car oui, je ferais mieux de lire mon merveilleux bouquin de préparation sophrologique à la naissance (un merveilleux ouvrage d'Elisabeth Raoul - sage femme et sophrologue de son état- soit dit en passant, que je recommande à toutes les futures mamans au plus tôt dans leur grossesse, car le huitième mois, c'est un peu tard) mais que voulez-vous je suis en pleine crise de rébellion.

 

Yours, faithfully

Frénégonde trois quarts

 

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